2009

du 22 au 24 août 2024 à notre atelier boutique située au

309 rue Émery, Montréal, QC

J’ai réalisé ces collages en 2009, sur des toiles prémontées.

 

En parcourant l’exposition 2009, on remarquera une recherche sur des fonds de couleurs. Les surfaces sont entièrement recouvertes de papiers aux couleurs de terre (l’ocre, le sang de bœuf, le brun et le rouge). Un agencement de papiers collées constitue l’ensemble de la surface de la toile pour former un tableau. Pour certain collage toutes les parties, de la surface du cadre, sont recouvertes de collages. Je perçois cette période comme mes premières études d’ancrage satisfaisantes.

 

L’ancrage est défini comme la fondation du collage : dans les tableaux de 2009 l’encrage est sur toute la surface de la toile. Ma pratique actuellement utilise le support sans couvrir complètement de collage.  

 

Mes collages ne semblent pas terminés pour certain, en 2009 l’idée de remplir le fond, fut réalisé pour terminer les collages.

 

Dans ma dernière exposition (Pérennité- 2023), les œuvres étaient réalisés sur des cartons de couleurs vives qui m’évitait justement de couvrir l’ensemble de la surface de collage d’une couleur choisie. À cette exposition les parties du carton laissées libres était seulement la colle qui modifiait la surface du papier pour la texturer et donner une profondeur.

 

Dans les collages de 2009, les compositions plus libres se distinguent de mes collages d’aujourd’hui, mais les mêmes thèmes reviennent, successivement.

 

Voici partiellement le dictionnaire des formes utilisées :

Animaux : dans la morphologie du collage s’inscrit certaines formes d’animaux, d’insectes (conscients ou non).

Corps allongé : on reconnaît un corps allongé de femme comme si ce corps était en mouvement constamment.

Œil : composition de cercles, parfois d’un seul ou regroupés sur lequel va se construire le collage. Le cercle devient une tête, possède des caractéristiques distinctes, presque identique (le morceau de papier n’est pas de la même couleur ou de la même texture), une création de fleurs, une certaine phrase de forme découpées et collés distinctement.

Rythme : c’est le coup de ciseau qui, bien distinctement, avec un rythme régulier créé par la découpe d’une feuille de couleurs choisies, les formes de la composition.

Temps : on remarque un certain optimisme dans les collages grâce à Obama (janvier 2009) et des traces des blessures d’une séparation.

Je puise mes influences artistiques chez les Automatistes, dans leur démarche intuitive. Je me reconnais dans l’Art abstrait qui ne représente pas de sujets ou des objets du monde naturel, réel ou imaginaire, mais seulement des formes et des couleurs pour elles-mêmes.

J’essaie dans le collage de montrer l’invisible, par la constance et la répétition, d’exprimer de ce que je ne dis pas.

Voici donc mon langage artistique. 

Rédactrice et rédacteur Michelle Castegnier et Éric Simon (merci!)